Justification de la démarche

Quel moniteur de ski ou de gymnastique pourrait se passer de pouvoir donner des conseils techniques ?

Il existe un réel besoin de consignes , de conseils et de feed-back sur la gestuelle de l'escalade.

Que ce soit pour la clientèle des salles d'escalade ou pour l'animation des séances dans les clubs. Si l'activité est à peu près analysée sur les plans bio-informationnel et bio-énergétique, les moniteurs et éducateurs sportif sont bien peu armés à l'heure actuelle pour répondre à cette demande.

Les entraîneurs eux-mêmes, pourtant experts dans l'activité et son analyse ne disposent pas actuellement d'une grille d'analyse commune et fonctionnelle.

Courir, sauter, lancer... et pourquoi pas grimper ? : l'Escalade n'était-elle pas historiquement le quatrième Mousquetaire de ce qui est devenu l'athlétisme ?.

L'escalade: une activité hautement technique ?

L'escalade a toujours été reconnue comme une activité hautement technique soit par les grimpeurs eux-mêmes, mais aussi par les spécialistes pratiquants d'autres sports. Il semble évident que la gestuelle de l'escalade et les coordinations complexes qui sont mises en œuvre sont techniquement remarquables.

Une question finalement peu étudiée.

Paradoxalement la gestuelle de l'escalade a pourtant été le sujet de nombreuses études. Études de haut niveau conceptuel et scientifique, peut-être trop pour déboucher sur des applications courantes.

La vulgarisation des résultats de ces études et, il faut le reconnaître encore embryonnaire.

Partir de l'aspect physique et psycho-physiologique du problème plus que de l'observation du haut niveau comme référence.

Dans beaucoup d'activités, l'analyse de la gestuelle s'est appuyée sur les réalisations des sportifs de haut niveau comme modèle d'éficience et comme exemple.

Nous allons plutôt nous attacher à l'étude de l'aspect physique du grimper en partant si possible du simple vers le compliqué pour essayer de faire émerger des invariants et des règles.

Une dérive cognitiviste est-elle critiquable si elle débouche sur des règles d'actions concrètes permettant de donner du feed back aux grimpeurs ?

De nombreux grimpeurs de haut niveau et entraîneurs développent une certaine allergie à toute dérive cognitiviste. Ceci correspond aux préoccupations d'hommes de terrain qui ne trouvent pas dans les outils conceptuels proposés de solutions concrètes à leurs problèmes.

Il ne faudrait pas que cet état d'esprit soit à un frein à la connaissance dans ce domaine.

Voici enfin pour résumer nos propos une citation d'Henri Laborit :

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